Mafate
Vendredi 22 Janvier
Le vendredi c’est ravioli ! Non, c’est marché de St Paul, détour obligatoire pour une fanatique des marchés comme la Ninette ! D’autant plus qu’on a raté celui de la semaine dernière… On propose à Codou qui n’a pas encore eu l’occasion de se rendre au marché depuis son arrivée de venir avec nous accompagnée de sa fille Maty. Le siège auto étant compliqué à installer, on préfère prendre la voiture de Lamine : une magnifique Golf dernier modèle, encore rutilante ! Je lui promets d’en prendre soin… No stress, je suis une conductrice hors pair ! C’est un vrai plaisir de conduire une voiture avec un peu de puissance, la climatisation et suffisamment de place pour l’ensemble des passagers dont Sylvain et ses grandes jambes et Amélie avec son gros bidon… Au programme donc balade au milieu des fruits et légumes de la réunion, puis détour par l’artisanat local et malgache (très présent sur l’île)… Un vrai plaisir. Je commence à avoir mes petites habitudes, on termine donc la visite par la dégustation d’un jus de fruit frais sur le bord de mer.
Codou nous invite ensuite très gentiment à venir déjeuner chez elle. Comme d’habitude c’est délicieux, poulet braisé sur le BBQ (merci Sylvain) et petite salade.
On passe ensuite à la plage de St Pierre (pour nos invités et Julien qui est sorti de l’hôpital) et au cyber café (pour moi) Faut bien mettre à jour le blog de temps en temps…
Samedi et Dimanche 23 et 24 Janvier
Ce week-end, on part tous les quatre à la découverte du cirque de Mafate. Ce cirque n’est accessible qu’à pied grâce à diverses randonnées au départ de Salazie, Cilaos, la rivière des galets ou le Maïdo. On décide de partir de Salazie et d’atteindre Mafate via le col des Bœufs. On pique-nique en chemin sur le point de vue qui surplombe grand bassin, l’occasion de constater encore une fois que les réunionnais sont de véritables fans et spécialistes des pique-niques familiaux.
La route est longue, près de deux heures trente de voiture pour atteindre le parking. Mais la route est belle : on traverse le cirque de Salazie que nous ne connaissions pas encore et ses magnifiques cascades.
Salazie bat des records de pluviométrie (soit presque 7 mètres de pluies par an !!!) On débute d’ailleurs la rando sous la pluie, fine et donc peu gênante. Julien porte nos affaires de rechanges, les vêtements de pluies, ect… Il est chargé d’un énorme sac à dos, on le renomme donc temporairement « Franklin ».
Au bout de la piste, dernier lieu accessible en voiture, on assiste à un étrange ballet : l’arrivée puis le départ de l’hélicoptère qui rapatrie les vivres dans Mafate. Il est minuscule ! Quelques packs de lait et de jus de fruit, posés sur le siège passager, remplissent la cabine…
L’engin se jette ensuite en arrière et semble tomber dans le vide comme une pierre, mais pas de panique c’est la technique habituelle…
La descente à pied est plutôt facile. On traverse des paysages fantastiques : les arbres sont couverts de barbe de St Antoine, des mousses jaunâtres qui s’accrochent aux branches telles des toiles d’araignées géantes. L’atmosphère est d’autant plus irréaliste qu’un léger brouillard nous entoure…
On mettra finalement moins de deux heures pour atteindre le gîte situé dans l’îlet de La Nouvelle.
Le temps s’est rafraîchi, je passe un pantalon et une polaire. Pour éviter de remettre mes chaussures de marche, je passe des tongs : avec chaussette bien sûr ! On a la classe ou on ne l’a pas !
Il est déjà 19h l’heure de déguster le cari poulet servi avec son riz, ses grains et son rougail, à côté d’un bon feu de cheminée bien agréable. Ce soir pas de folie, on se couche tôt.
Dimanche matin, le soleil nous attend, la vue sur les montagnes qui encadrent le cirque est magnifique. Aujourd’hui on se rend à Marla via la rivière des galets (en deux heures trente environ) avant de rejoindre le col des bœufs (de nouveau deux heures trente). Le chemin pour Marla est tranquille, avec un petit air d’alpage alpin, sauf qu’on se sent seuls au monde.
Amélie est soumise à la torture car le chemin est bordé de petits fruits très semblables à des fraises des bois, son péché mignon, mais dont on ignore le potentiel toxique ! Elle a donc interdiction formelle d’y goûter… Dur de résister… En réalité elles seraient comestibles mais sans beaucoup de goût.
À Marla, une vache paisse tranquillement à côté du tas de Dodo et de Fisher à moins qu’elle ne finisse les bouteilles…
Julien fraternise...
On quitte ensuite Marla pour attaquer la remontée vers le col. À peine le temps de pique-niquer, au soleil, au bord de la rivière que la pluie se met à tomber. Il s’en ait fallu de peu. Par contre cette pluie est interminable et nous sommes vite complètement trempés. Elle transforme la randonnée en parcours aquatique, le chemin est englouti sous le ruisseau formé par l’averse. On marche en moyenne dans cinq centimètres de flotte. Elle cessera seulement à notre arrivée à la voiture deux bonnes heures plus tard…